Exemple de gestion du poids du sac sur un itinéraire

 

Localités sur l’itinéraire Kirn-Kastellaun  (Hunsrück en Rhénanie-Palatinat)

 

A : Kirn (km0)                         G : Todenroth (km42)                   Divers

B : Oberhausen (km4)             H : Kappel (km46)                              a : abri

C : Schneppenbach (km14)     G  : Leideneck (km52)                        b : banc

D : Hausen (km22)                  J  : Wohnroth (km57)                          t  : tente

E  : Dill (km32)                        K : Bell (km59)

F  : Ober-Kostenz (km39)       L  : Kastellaun (km61)

 

Les  4 étapes d’un premier tronçon (61kms) allant de Kirn à Koblenz (104kms)    

 

·        Kirn(km0) – Abri sur la crête du Lützelsoon(km12) : 12 kms . Nuit passée à l’abri.

·        Abri sur la crête du Lützelsoon(km12) – 1 km Ouest de Schwerbach(km30) : 18 kms . Nuit passée   sous la tente                       

·        1 km Ouest de Schwerbach(km30) – Abri 2 kms Nord de Kappel(km48) : 18 kms . Nuit passée à l’abri.

·        Abri 2 kms Nord de Kappel(km48) – Kastellaun(km61) : 13 kms. Nuit passée à l’hôtel.

                            

                                      Moyenne journalière : 15,25 kms/jour

graphique

                                      Commentaires sur le graphique

 

Constat général :

                            * la limite supérieure de poids fixé à 12000g est dépassée sur 1/3 du parcours. Un maximum de 13200g est transporté sur moins de 5% de la distance seulement ; en compensation moins de 10000g sont traînés sur plus de 6% du trajet et 1/3 de l’itinéraire est parcouru avec moins de 11000g.

                            * le poids décroît irrégulièrement sous l’influence de la charge d’eau.

     Conclusion : Quelque soit le moment, le sac doit être considéré comme léger. On ne devrait pas dépasser les 15000g, cela n’a pas de sens.

 

L’évolution de la structure pondérale du sac

 

    La base : Son poids ne varie évidemment pas sauf à partir du km 30 jusqu’au km 34. Une nuit pluvieuse passée sous la tente force à traîner celle-ci humide (+800g) le lendemain matin sur 4 kms avant de trouver un endroit pour sécher le double-toit.

 

     Le ravitaillement : Son poids diminue assez régulièrement, plus nettement après chaque fin d’étape. En effet, le repas principal est pris le soir. Il est plus riche en sucres lents (pain complet) et en lipides (sardines à l’huile d’olive, fromage type Comté) question de reconstituer les réserves énergétiques.               

Les vitamines et les minéraux tels que le Calcium et le Magnésium se trouvent dans les comprimés effervescents que l’on fera dissoudre dans l’eau .

      Sur le parcours, on grignote qui du chocolat avec des biscuits, qui une rondelle de saucisson ou, enfin, un mélange de fruits secs bien connu dans le monde germanique sous le nom de « Studentenfutter » littéralement du fourrage pour étudiants ou lycéens  studieux !

     Il est important de bien calculer, à l’avance et avec une marge supérieure, les besoins nécessaires sur un tronçon défini. Sous-estimer les rations peut conduire à des sensations excessives de fatigue voire d’épuisement.

     On constate qu’à l’arrivée du prochain point de ravitaillement sérieux à Kastellaun, au bout de 61 kms, il ne reste que 150g sur les 2550g emportés depuis Kirn ; soit l’équivalent d’une tablette et demie de chocolat ! Et maintenant, après 4 jours de régime spartiate, allons prendre un bon repas et je me propose la spécialité du coin : «Spiessbraten nach Schinderhannes Art » arrosé de deux « Pils » !

 

     L’eau : Vitale ! Une bouteille plastique (plus légère qu’une gourde…) contenant 1250g d’eau est prévue à cet effet. Un litre aurait suffit mais on ne sait jamais !

     La gestion de la quantité d’eau doit être fortement anticipée sur le terrain pour éviter des surcharges de poids, mais aussi un manque d’eau. Notons que 1250g sur 12000g cela fait 10,4% du poids total !

     On prévoit donc, sur la carte, ses points de ravitaillement en eau soit chez l’habitant soit au café du village ou encore à une fontaine/source. Dans ce dernier cas, ajouter une pastille de désinfectant type « Micropur ».

     1/3 du parcours s’est effectué sans aucun gramme d’eau transporté  alors que la consommation a été de l’ordre de 4 à 5l/jour ! La consommation essentielle doit se faire dans les cafés, chez l’habitant et, ce, à satiété : c’est la cure d’eau. L’eau transportée ne sert que d’appoint au cours de la journée et de soudure entre la fin d’une étape et le début d’une nouvelle. Les besoins pour le soir, la nuit et le matin doivent être parfaitement couverts.  

 

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